• C'est une artiste chinoise, Yang Liu, habitant en Allemagne qui a réalisé une exposition sur les différences entre Allemands et Chinois, soit à peu près entre occidentaux et chinois (pour voir les images cliquez ici). C'est assez intéressant de voir ces différences que l'on voit tous les jours mises en images. C'est encore plus frappant...

    Je confirme bien par expérience les dessins sur la ponctualité des chinois, la façon de faire la queue ou le bruit dans le restaurant. Il faut se dire que c'est une habitude. Ca fait partie de l'indiscipline collective chinoise, comme le comportement dans la rue qui vire souvent à l'irrespect total des autres. S'ils se disciplinaient un tout petit peu, il y aurait beaucoup moins de bouchons. C'est vrai que si les piétons et vélos respectaient les feux, il y aurait d'immenses accumulations de chaque côté des rues. Mais il y a quand même des exagérations, comme les gens qui font demi-tour en plein milieu d'une grande route, ceux qui font marche arrière sur la voie de vélos, les taxis qui s'arrêtent aux croisements et bloquent les gens qui veulent tourner, les vélos qui roulent dans le mauvais sens et que l'on voit au dernier moment car on double une voiture stationnée, les bus qui s'arrêtent au beau milieu d'un croisement pour cause de bouchon, les piétons qui avancent sur un passage piétons quand c'est rouge et obligent les voitures à les contourner, et bien d'autres... C'est la même chose dans les queues où les gens qui arrivent se mettent là où il y a de la place, qu'importe que les gens soient arrivés avant, ou bien lorsqu'ils donnent rendez-vous, l'heure est toujours à peu près, il ne faut pas être pressé ou avoir peur d'attendre. Ils ne donnent pas souvent une heure exacte, plutôt un "j'arrive tout de suite" (ce qui peut être plus de 20 min, j'ai testé), ou "dans l'après-midi". Pas précis du tout. Si on a rien à faire, ça va, mais si on a l'habitude du timing parisien, on peut vite se mettre en colère...

    Quand on voit ça, on pense que les chinois sont vraiment égoïstes. Je pense qu'à la base il y a sûrement un peu de ça, mais ensuite, c'est une habitude. Tout le monde (ou la personne avant moi) le fait donc je peux le faire, c'est tout. Mon professeur en Chine m'a dit que les chinois n'étaient pas encore habitués à imaginer ce que pense la personne en face. C'est pourtant la base de la politesse et du respect : "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse". Ce n'est pas par méchanceté qu'ils font ça mais simplement par négligeance et/ou manque d'éducation. C'est pas si facile de s'habituer.

    Il y a aussi des différences d'habitude dans la façon de dire merci. On se fait tout le temps des compliments mais lorsqu'on demande un service, on dit à peine merci, on considère ça comme normal. On dit merci dix fois quand un ami nous sert le thé au restaurant mais aucune politesse pour envoyer un camarade acheter son billet de train à sa place.

    Tous les chinois ne sont bien sûr pas comme ça. Il y a de grandes variations et je peux d'ailleurs dire que les étudiants de mon laboratoire sont beaucoup plus "occidentalisés" (si on peut dire ça comme ça) dans leurs comportements que les autres gens que j'ai rencontré, même les étudiants de l'université des Mines.

    3d6efe20403a2a2a018af1ca733ec0ec.jpg

    votre commentaire
  • La langue chinoise est très logique et imagée. Ce qui aide énormément à se rappeler des noms des choses. Entre autres les légumes. Beaucoup d'entre eux contiennent des termes génériques, comme légume, haricot, courge, oignon ou baie. Ensuite un adjectif le décrit ou juste un caractère pour la phonétique. Voici quelques exemples :

    Dans la série des "cai" (菜) qui signifie "légume", ou plutôt "choux", dans le contexte :
    白菜 "légume blanc" : choux blanc
    芹菜  céleri
    油菜 "légume à huile" : choux chinois
    菠菜  épinards
    菜花 "fleur de legume" : choux-fleur
    甜菜 "légume sucré" : betterave


    Dans la série des "gua" (瓜) qui signifie "courge" :
    西瓜 "courge de l'ouest" : pastèque
    冬瓜 "courge d'hiver" : courge (chinoise ?)
    南瓜 "courge du sud" : citrouille
    甜瓜 "courge sucrée" : melon
    黄瓜 "courge jaune" : concombre

    Il y a aussi la pomme de terre, qui se dit "haricot de terre" ou le petit pois qui se dit "haricot vert' (attention à ne pas confondre...).

    Les listes ne sont pas exhaustives, et la diversité des légumes plus large que ceux couramment utilisés en France. Mais n'y avait-il pas aussi avant des topinambours, patate douce, chourave et autres légumes qu'on a maintenant presque oublié. L'industrialisation a gommé la diversité…

    87fa6c22131ef850951962239f0a0259.jpg

    votre commentaire
  • On voit que le gouvernement chinois veut inciter les gens à prendre le bus, malgré les bouchons et les bus surpeuplés (même s'il y a beaucoup beaucoup de lignes, et qui passent très régulièrement).

    L'an dernier, il fallait payer 1 à 2 yuans pour prendre le bus. Cette année, ils ont créé une carte avec laquelle on ne paye que 0,4 yuan, ou même 0,2 pour les étudiants (chinois). Résultat : plus de gens qui prennent les transports en commun, et suppression petit à petit des vendeurs-de-tickets-régulateurs-dans-le-bus. Dans les bus à trois portes, on rentre par une porte et descend par 2, au lieu monter par deux et descendre par une comme avant. Ca permet de ne mettre qu'une seule personne pour contrôler que chacun passe sa carte ou achète un ticket. C'est une tache pas toujours facile vu la quantité de gens qu'il peut se compresser dans un bus en heure de pointe. Dans certains bus à une entrée et une sortie, il arrive qu'il n'y ait personne d'autre que le conducteur, et les gens sans cartes (très peu, vu la différence de prix) mettent les billets dans une urne.

    Je ne m'en étais pas vraiment rendu compte parce que je vais en vélo à mon labo, mais depuis une semaine que je dois y aller en bus, il m'arrive souvent d'abandonner et d'aller à pied. Si je prend le bus, il me faut marcher jusqu'à l'arrêt, attendre un bus dans lequel il est possible de rentrer (les gens se compactent à mort pour monter quitte à empêcher la porte de se fermer, mais ils n'abandonneront pas et ne sortiront pas pour laisser le bus partir, c'est aux gens dans le bus de faire un effort pour qu'ils montent), puis remarcher jusqu'à chez moi. Du coup, si on rajoute en plus les bouchons, c'est très souvent plus rapide de rentrer à pied. Je mets 40 minutes à pied, alors qu'en bus, c'est entre 20-25 minutes si tout va très bien, à plus d'une heure si la chance n'est pas là. 

    On apprend donc à choisir les lignes où il y a le moins de monde, et on est content quand il y a deux, voire trois bus identiques à la suite. On a une chance de rentrer et pouvoir respirer librement une fois dedans (quoi que). La seule façon d'être tranquille dans un bus est d'arriver à avoir une place assise. Ce n'est pas impossible car le turn-over est souvent rapide. Par contre, il faut être à l'affut parce que les gens se jettent littéralement dessus. Des fois, ils essaient de s'assoir avant même que vous soyez debout, histoire d'être sûrs de ne pas se faire piquer la place...

    En bref, vive le vélo, même s'il fait froid !

    ***********

    Autre "amélioration" sûrement due à l'approche des jeux olympiques. Les bus ne l'ayant pas encore se sont tous vus rajouter un ou deux écrans de télé, afin que les voyageurs puissent suivre en continu les épreuves pendant les JO, même lorsqu'ils se déplacent. Pour l'instant, ils servent donc à distraire les passagers du bus, enfin ceux qui peuvent le voir. On y voit parfois des photos des embouteillages en peu partout dans Pékin, pour vous donner une idée du temps qu'ils vous faudra pour rentrer chez vous... Non, il ne faut pas se décourager ! (Mais je suis contente de pas habiter loin de mon labo)

    5fcc37ea7efa09d8d3feb97e9399ccfa.jpg

    votre commentaire
  • Prendre le train en Chine n'est pas une mince affaire. C'est tout un nouveau monde, différent des habitudes françaises de maintenant.

    J'ai pris le train deux fois en cette semaine de vacances. La première fois pour aller à la Grande muraille, la seconde  fois pour revenir de Shanghai (et oui, nous y étions allés en avion, mes parents n'ayant pas vraiment le temps de passer une journée dans le train).

    Pékin - Grande Muraille

    Nous avons pris un train à 8h15 mais on ne peut pas acheter le billet à l'avance. Nous avons eu d640719792dce7b9852eb69c6dc2aee9.jpgbeau arriver à la gare à 7h30, il n'y avait plus de place assise. Nous avons donc eu des places debout pour 3,4 € par personne, et un voyage de 1h45. Ca va, ce n'est pas trop long, mais il faut encore de la force pour monter la muraille ensuite.

    Dans le train, beaucoup de gens debout mais pas autant que dans les bus, on peut encore bouger et respirer librement (sauf quand des gens se mettent à 3 ou 4 pour fumer dans l'inter-wagon, soit là où nous étions). Chose assez étonnante aussi, des banderoles typiques chinoises rouges vous accueillent dans le train. Le train ne va pas vite, et encore moins quand on arrive dans les montagnes : au moment où on longe la route, les bus vont plus vite que nous !

    Puis, premier arrêt dans les montagnes, à une gare où 3 personnes montent. Le train reste à quai 20 minutes sans que l'on sache pourquoi. Est-ce normal ? Personne ne sait. Puis on repart pour aller un peu plus haut. Arrivée à 10h, puis ascension de la Grande muraille (seconde fois pour moi). On rentrera en bus, ce qui n'est pas forcément plus rapide vu les bouchons qu'il y a eu à la sortie.

    86d6630bc96207fda4590affdf6123b5.jpg

     

    Deuxième expérience de train : Shanghai - Tianjing - Pékin

    En Chine, on ne peut pas acheter un billet de train plus de deux semaines avant et il faut se déplacer soi-même à la gare pour l'acheter. Nous sommes donc allés à Pékin quasiement le premier jour possible et il n'y avait déjà plus de tickets de retour de Shanghai pour la fin des vacances (en même temps quelle idée de voyager en même temps que tous les chinois !!). Du coup, nous l'avons fait acheter par un ami à Shanghai, et ce n'a pu être que le lundi soir, et pas le week-end. Tant pis, je raterai un jour de stage...

    Ce n'est qu'au moment de racheter les billets à l'ami de Tong que nous nous sommes aperçus que c'était des places assises dur. Comme je devais travailler le mardi matin, nous avons essayé de changer les tickets pour des couchettes, quitte à payer plus cher. Il n'y en avait bien sûr plus, même le jour même (des gens viennent se faire rembourser, ce qui libère certaines places des fois), du coup nous avons opté pour un billet direction Tianjing, ville portuaire juste à côté de Pékin. Il faudrait ensuite prendre un autre train mais rapide, en une heure cette fois.

    Autre précision, quand on achète un billet, on ne sait pas exactement combien de temps il va mettre. Ce n'est pas écrit sur le billet. Enfin, on est quand même sensés arriver le matin.

    Arrivés bien en avance à la gare pour prendre le train, on suit les panneaux et se dirigent vers la salle d'attente spécifique de notre train. Il y a tellement de gens en Chine qu'il faut beaucoup de salles d'attentes, et pas question d'aller sur les quais avant le départ du train. Vingt minutes avant le départ environ, les contrôleurs ouvrents les barrières menant aux quais et laissent passer les gens au compte goutte, en poiçonnant les tickets. On remontre aussi les tickets au moment de monter dans la voiture où on a notre place.

    Une fois dans le train, ça ne change pas beaucoup des trains couchettes français, à part que les 6 lits ne sont pas séparés du couloir par une porte. D'ailleurs ce n'est pas vraiment un couloir, il y a en face de chaque "compartiment" une mini-table avec deux strapontains. Les gens peuvent donc regarder le paysage sans être debout dans le couloir (sauf que la nuit on voit pas grand chose). Les lits sont confortables, malgré que ce soit des "durs" (je prends ça pour un équivalent 2ème classe). Il y même la télévision dans chaque "compartiment", un peu comme dans l'avion. Une fois partis, un contrôleur passe et échange nos billets contre une plaquette en métal avec le numéro de lit. Ils mettent le billet dans un espèce de livret où ils voient où les gens s'arrêtent. Chaque page correspond à un compartiment. Ils vérifient comme ça si toutes les places sont prises, viennent vous réveiller lorsqu'on approche votre arrêt pour vous rendre votre billet. Très pratique pour pas rater la station...

    Finalement, nous avons dormi de 8h du soir à 6h du matin, sans encombres. Le train s'est arrêté en chemin dans tout un tas de gares. Et oui, bien qu'il y ait marqué "très rapide" sur le billet (特快), il a quand même mis 16h alors que les plus courts peuvent en mettre 11. Enfin, je pense à ceux qui montent en route et qui doivent prendre le train en pleine nuit.

    Arrivés à Tianjing, on sort du train et il faut de nouveau montrer son billet pour pouvoir sortir de la gare. Billet que le contrôleur nous a rendu juste avant, contre la fameuse plaquette métallique. Décidemment, les chinois nous battent de loin dans la lutte contre la fraude. C'est tout simplement impossible. La contrepartie est beaucoup plus d'emplois...

    J'ai déjà parlé du train Tianjing-Pékin très moderne, ce qui nous a fait arriver chez nous après un total d'environ 21h de trajet.

    d602d581c7e09a4e9e24b9e5f7553218.jpg

    votre commentaire
  • Une étudiante de mon école qui est aussi à Pékin en stage fait un petit descritif de Shanghai. Elle y est elle aussi allée pendant les vacances nationales pour quelques jours. Nous avons fait les mêmes choses à quelques choses près. Allez voir ce qu'elle en dit ici.67cb610b8dad46ebff905cb05b2b2963.jpg

     

    Du coup je regrette qu'on ne soit pas allés voir le musée d'histoire de Shanghai. Je trouve qu'on a un peu manqué d'explications pendant nos visites. Finalement, un guide qui connaît, c'est pas mal... Les derniers jours, il n'a pas fait beau temps et nous n'avons pas fait grand chose. C'est un peu dommage. J'ai fini avec une vision mitigée de cette ville. Il faudra donc que j'y retourne un jour pour mieux voir ça, peut-être me documenter un peu aussi. A la prochaine !

     


    votre commentaire
  • J'ai croisé cette semaine mon premier sac de golf en pleine rue à Pékin. C'était une femme, apparemment en train d'attendre quelqu'un pour monter dans la voiture et partir faire un golf.

    Ca m'a fait assez bizarre sur le coup, dans mon université où j'ai l'habitude de ne voir que des étudiants, des personnes agées marchant ou des ouvriers en train de faire les travaux. Et puis l'environnement où je vis ne me faisait pas penser qu'il y avait des gens qui pratiquent cette activité en Chine.

    En fait, il y plusieurs golfs dans la banlieue de Pékin, et encore plus autour de Shanghai. Il y aurait dans les 300 golfs en Chine. De plus, c'est la mode parmi les milliardaires de se faire construire un golf particulier.

    Tout ça reste encore bien hors de portée du citoyen chinois moyen du fait du prix du billet et de la necessité d'acheter le matériel de golf. D'ailleurs, à Shanghai, nous avons vu un magasin de clubs de golf au beau milieu des centaines de magasins touristiques... On ne verrai pas ça en France, mais pourquoi pas. Les chinois vendent aux touristes ce que les touristes achètent !

    0bf06c628efdd5405793d86936e72467.jpg

     

    Articles relatifs :

    La Chine aurait-elle inventé le golf ? >>>

    Détails sur les golfs en Chine >>>


    votre commentaire
  • De retour

    Ca y est, je suis revenue hier après quelques péripéties pendant le voyage.

    En effet, na pouvant acheter le billet de train depuis Pékin parce qu'il y en avait plus, nous l'avons fait acheter par un ami à Shanghai. Or, ce n'est que samedi qu'il nous a dit qu'il n'avait trouvé que des places assises, pour les 13h de train Shanghai-Pékin (départ le soir arrivée le matin). Aïe, on avait prévu de dormir dans le train et moi d'aller au labo le matin en arrivant. C'est pas facile de bien dormir assis dans un train, sûrement moins confortable que nos TGV.

    Du coup, lundi matin, petit tour à la gare pour essayer de trouver mieux. Le mieux, donc, est un train couchette, mais pour Tianjing, ville portuaire à 1h de train à l'est de Pékin. Départ à 17h donc on espérait arriver assez tôt, c'est un peu plus loin, donc une heure de plus. Finalement, on est arrivés à 9h15 du matin, soit plus de 16h de voyage. Mais au moins, on dort très bien dans les couchettes 2ème classe chinoises...

    Arrivés à Tianjing, il a fallu chercher comment aller à Pékin le plus vite possible. Ne savant pas où aller, nous avons commencé par voir les bus, et se faire racoller par des mini-bus Tianjing-Pékin, mais finalement il n'y en avait plus à ce moment-là. Le mieux est donc le train, même s'il faut attendre un peu. Du coup, re-direction la gare pour voir qu'un train venait juste de partir, le prochain dans plus d'une heure. Dommage, raté de peu ! Tant pis, on a acheté les billets et attendu 10h50.

    Le train Tianjing-Pékin est très moderne, il ressemble à nos TGV français (même s'il va moins vite), et il y a beaucoup plus de place à l'intérieur pour les passagers, et il y certains aspects de l'avion. Arrivés à Pékin vers midi, il faut encore prendre le métro, qui au passage a changé de tarif pendant notre absence: 2 yuans où que l'on aille !! Avant c'était 3 yuans pour les deux lignes du centre et encore 3 si on prend le métro de banlieue. Soit 6 yuans pour aller de chez moi au centre, contre 0,8 yuan en bus... Le prix divisé par trois, je sens que je vais le prendre plus souvent maintenant !

    13h30, enfin de retour chez soi, ça fait du bien.

     

    Première impression : Pékin vs Shanghai

    La banlieue de Shanghai vue d'avion ressemble à un jeu de construction, une succession d'immeubles de taille croissante. Quand on se balade dans le centre, Shanghai est plus moderne mais moins harmonieuse que Pékin. Les gens sont plus nombreux et le bruit de fond semble plus élevé. Les immeubles sont beaucoup plus hauts et modernes, tirant vers le style occidental. Il y a aussi une grande partie des immeubles de style européen, construits lorsque Shanghai était aux mains des étrangers.

    0d769450fcff5dc77b0a509388ecb290.jpg

     

    Au niveau de l'agriculture (vu d'avion ou de train), Shanghai possède beaucoup plus d'eau qu'à Pékin. On voit un maillage serré de canaux d'irrigation, les villages sont en ligne le long de ces canaux. A Pékin ils étaient groupés, il n'y avait pas d'irrigation car les cours d'eau sont peu nombreux. Pékin est une ville singulière du fait qu'elle n'est pas traversée par un fleuve. On sait bien que le nord de la Chine a toujours eu moins d'eau que le sud. Il y a plusieurs siècles que les chinois ont construit un canal du fleuve Yangtsé (alimentant le sud) au fleuve Jaune (dans les plaines du nord) afin de déplacer les denrées alimentaires complémentaires mais aussi faire des transferts d'eau d'une région déficitaire (nord céréalier) à une région excédentaire (sud rizicole). Aujourd'hui, le débit du fleuve Jaune ralentit dangereusement du fait de l'utilisation croissante de son eau et du réchauffement climatique. Le climat de Shanghai diffère aussi de Pékin en ce début octobre : très humide (et chaud) au sud et sec au nord. On se rend bien compte de la différence une fois arrivé à Pékin où on sent sa gorge se sécher alors qu'à Shanghai l'atmosphère était trop lourde (en plus des 10°C de plus).


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires