• Flâner à Pékin

    Flâner à Pékin

  • Me voilà donc à Pékin, pour préparer ma présentation orale à l'université. Une fois arrivée, j'ai eu un choc : ici, tout est vert, les arbres sont magnifiques ! Ca me change des montagnes arides où les feuilles viennent à peine de sortir. Je ne suis descendue qu'à 400km au sud, et les végétaux sont bien plus avancés...

    Au passage, en allant prendre le train à Chifeng (grande ville la plus proche), j'ai de nouveau vu l'antenne Tour Eiffel sur un immeuble. Les chinois ont vraiment de l'imagination (et sont professionnels dans l'art de copier) ! J'ai essayé de l'immortaliser :

    Petit tour à Pékin

    Je travaille donc sur mon ordinateur, dans la chambre d'hotel (j'ai décidé de changer pour un nouvel hotel, moins cher mais bien mieux, avec Internet dans la chambre, la classe!). Ce matin, j'ai entendu crier en bas de ma fenêtre et j'ai vu une scène très habituelle en Chine (ou du moins à Pékin). Voyez plutôt :

    Petit tour à Pékin

    C'est le traditionnel discours matinal aux employés (du supermarché en bas, en l'occurence). Aujourd'hui, un des employés a fait remarquer qu'il pleuvait, ce qui a énervé le chef, qui a crié un bon moment avant de tout simplement l'inviter à partir s'il n'était pas content. Il a ensuite continué comme si de rien n'était...

    C'est très courant de voir les employés en ligne écouter (plus ou moins attentivement) les consignes de la journée. Ils ne se cachent pas, mais font ça très naturellement. Ca peut mettre mal à l'aise au début, mais en fait, les gens les ignorent tout simplement (sauf s'il se passe quelque chose d'anormal, comme ce matin, n'oublions pas que les chinois sont très curieux...).


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  • Comme j'en ai parlé peu après être arrivée à Pékin, je vous montre (enfin !) une photo de ces marchands de fruits qui jalonnent les routes des banlieues. Dans le centre, ce sont plutôt des petites boutiques, ça fait plus civilisé, mais beaucoup moins chaleureux !

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

     


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  • Ce week-end, je suis allée me ballader à la Colline de charbon près de la Cité Interdite. J'ai été très étonnée car je m'attendait à l'endroit touristique que j'avais vu rapidement l'an dernier. Je suis pas rentrée par le même endroit et aprsè quelques pas j'ai entendu de la musique. Du coup je me suis rapprochée des gens rassemblés, autour d'une chorale qui semblait improvisée, mais les gens avaient des cahiers. A quelques dizaines de mètres des musiciens et des gens qui dansent. Ce sont beaucoup des personnes âgées mais dans le public, il y a toutes sortes de gens, dont 2-3 étrangers passant par là. Je me demande si aujourd'hui est un jour spécial ou si c'est comme ça tous les dimanches.

    Finalement je continue et vois des accordéons un peu partout avec plus ou moins de personnes autour chantant (pour voir à quoi ça ressemble >>>). On marche quelques mètres et la musique change. C'est très agréable, en plus dans le cadre du parc. En montant la colline pour accéder à la vue, les différents chants se mêlent, c'est assez irréel. Je ne m'imaginais pas du tout ça en venant, en général, les parcs et collines sont très calmes à Pékin.

    En haut de la colline, un chinois me dit qu'en fait, c'est comme ça tous les jours. Les personnes âgées retraitées passent leur temps ici. Les chinois aiment chanter... Ca me confirme une chinoise en France qui m'a un jour demandé pourquoi les gens ne fredonnaient pas beaucoup dans la rue en France. Il y aussi qu'en Chine, lorsqu'il y a une chanson dans un film ou une pub, il y a toujours les paroles qui défilent en même temps. Pourtant j'avais pas eu l'impression d'entendre les gens chanter dans la rue avant... Peut-être que c'est différent dans la capitale, comme en France, on doit plus facilement voir les gens chanter en province qu'à Paris !

      

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    © Bruno Dalannoy

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  • A Pékin, ça fait des années qu'il y a des travaux partout, tout le temps. D'abord pour la rénovation et parce qu'il faut toujours plus de logement, mais ça s'est accéléré avec les jeux olympiques. Partout, on détruit du vieux pour faire du neuf. Soit, on détruit du 1-5 étages pour construire du 10-20 étages. Ce qu'il y a de bien c'est que les immeubles ne sont pas gigantesques. Ils ne sont en général pas très hauts mais plutôt larges. Et souvent les ils s'élèvent au milieu de bâtiments plus bas, ou alors les immeubles sont bien espacés. Du coup on n'a pas l'impression de gigantisme et l'architecture est très claire. A part les bâtiments anciens qu'on ne détruit plus et ceux qu'on restaure, on peut dégager un style chinois récent dans les immeubles (photos).

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    Avec tous ces travaux pour construire des immeubles ou rénover les routes et infrastructures, il n'y a presque pas un endroit à Pékin où il n'y a pas de travaux (même sur la place Tian'anmen ils sont en train de rénover le mausolée de Mao). Du coup les chinois en ont un peu marre des travaux. Au bout de trois mois ici, je les comprends. Mine de rien, il y a toujours un bruit de fond et il faut souvent éviter les gens en train de travailler, passer par des chemins détournés en ne sachant souvent pas où ça mène. Il y aussi le problème de la poussière sur le sol et donc lorsqu'une voiture ou un camion passe, il faut ne pas respirer et fermer les yeux. De même lorsqu'une route est en train d'être refaite, cette odeur de bitume chaud est horrible. Bref, il paraît que les travaux sont plus importants en été, surtout le soir et tôt le matin, j'espère qu'avec l'automne ça ira mieux. L'immeuble de l'an dernier à côté du centre où on logeait est presque fini, mais ils commencent un autre juste derrière chez moi... Ca donne vraiment envie de revenir après les jeux pour voir comment ça fait un Pékin sans (ou avec peu de) travaux. Je me rappelle de Bordeaux quand ils ont fini les travaux dans le centre, c'est vraiment agréable de se promener...

     


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  • Anciennement, toutes les grandes villes (notamment impériales) avaient leur couple de tours : la cloche et le tambour. Elles se font face et une centaine de mètres les sépare. Elles sont l'équivalent de nos horloges sur les églises en Europe, du temps où les gens n'avaient pas de montres.

    Mais en Chine, les tours ne sonnaient que toutes les deux heures. On pouvait entendre la cloche la journée et le tambour la nuit. Le changement se faisait à 5 heures du matin, heure de début de travail pour les mandarins de la cité interdite, et à 7 heures du soir, heure de fermeture des portes de la ville.

     

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              Tour de la Cloche                                                                                                   Tour du Tambour

     


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  • Parmi tous les petits vendeurs ou magasins au bord des routes, il ne faut pas oublier les nombreux réparateurs de vélo. 6a19e626f05f01c020d9815b31288cd0.jpgLe vélo étant le moyen de transport d'un très grand nombre de gens, il faut qu'il soit toujours en bon état. Qu'on crève un pneu ou pour réparer un boulon, un frein, un panier, ou quoi que ce soit, il suffit de s'arrêter à un réparateur. En général, il ne faut pas aller bien loin pour en trouver, il y en a régulièrement le long de toutes les routes. Ils vous réparent votre vélo pour quelques yuans (10 centimes d'euro) ou quelques jiao (1 centime d'euro), suivant l'opération.

    Tous les vélos en Chine ont un panier, un vélo sans panier c'est un peu comme une voiture sans coffre. Pour transporter des choses lourdes ou encombrantes, on peut faire appel à des "vélos-camions", ayant une plateforme sur la charrette à l'arrière, et qui vendent leurs services pour déplacer des meubles ou autres... Les objets sont accrochés avec des cordes et tendeurs. On se demande des fois comment ça tient, mais bon, apparemment ils savent ce qu'ils font.

     


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  • Le long des routes, on peut voir tout un tas de petits vendeurs ambulants. Soit ils ont des vélos (avec ou sans charrette), soit directement posé sur le sol, sur un tissu, ce qui permet aux vendeurs non autorisés de ranger leur marchandise très rapidement et de s'enfuir en courant. On peut voir un peu partout des gens vendant des fruits et légumes, nourriture en tout genre, vêtements, sacs, bijoux, DVDs contrefaits, vaisselle, pièces détachées d'ordinateur, ou tout autre bric-à-brac auquel nous n'aurions même pas pensé.

    Ces petits marchands s'adaptent à ce que veulent les gens au fur et à mesure que la journée avance. Quand vient l'heure de manger, on trouve toutes sortes de nourritures, des melons sur des pics, des brochettes de viande cuites dans l'huile ou au charbon, un genre de crêpes. J'ai récemment vu une femme qui vendait des brochettes d'œufs de caille. Elle les cuit dans de tous petites loges puis les mets en brochette et ajoute des épices. Je n'ai pas regretté d'avoir goûté, c'est très bon.

    C'est impressionnant de voir toutes les constructions qu'ils peuvent faire pour faire cuire les aliments. Car vous vous imaginez qu'ils ne sont pas reliés à l'électricité, puisque le tout est transportable à vélo et qu'ils s'arrêtent un peu n'importe où pour vendre. Ils ont donc en général un poêle à charbon et placent par-dessus des plaques en métal, qu'ils enduisent d'huile. Tout est fait de bric et de broc, avec des fils de fer pour faire tenir le bidon de charbon ou autre. Ca n'inspire pas forcément confiance, surtout au niveau sanitaire, mais ça fait partie du folklore des pays en voie de développement, qui n'ont pas encore atteint un niveau de sécurité proche du 100%, mais qui du coup ont beaucoup plus de liberté. Il ne tient qu'à vous d'essayer de manger ces nourritures dans la rue ou non, rien ne vous empêche de les éviter. Mais comme les chinois le font, pourquoi pas moi ?

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    " Les tricyles sont la base du commerce de rue.
    Tout à la fois moyens de transport
    et magasins. "

    Maja RaphaëlUne saison à Pékin



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  • Nous sommes en juillet, et l'université de Pékin (Beida) est tous les jours remplie de touristes, chinois bien sûr. Ils viennent de toute la Chine pour visiter Pékin, et passent par la plus célèbre des universités (avec Tsinghua). Quand on voit le paysage, on comprend que les visites touristiques fassent un tour par là. Les bâtiments sont de style chinois, bien qu'ils aient été rénovés. En effet, l'université a été créée en 1898. Dans le parc, il y a même un lac et une pagode, qui sert apparemment de château d'eau à toute l'université. Joli château d'eau !

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    La plupart de ces touristes sont des groupes de jeunes, n'ayant pas encore passé l'examen d'entrée à l'université et rêvant de pouvoir un jour venir étudier ici.

    En effet, le système d'éducation chinois n'est pas tout à fait le même qu'en France. A la fin du lycée, les étudiants ne passent pas le bac mais un concours d'entrée dans les universités, qui ressemble fort au concours pour les écoles d'ingénieur de chez nous. La Chine étant immense, le nombre de jeunes est lui aussi très important, seuls les quelques meilleurs peuvent espérer entrer dans les grandes universités. Ceux qui ne font pas assez bien au concours, soit vont travailler, soit entrent dans des "écoles d'ingénieurs" à la chinoise. Ce sont en fait plutôt des écoles d'apprentissage d'un métier manuel : cuisinier, menuisier, etc.

    Faites donc bien attention quand vous essayez d'expliquer le principe des écoles d'ingénieur françaises aux étrangers. Ca n'est pas si évident que ça pour eux...

     


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  • Ce matin, en arrivant à l'université, j'ai vu une épaisse fumée noire sortir d'un bâtiment en feu, à quelques deux cents mètres de mon laboratoire. En m'approchant un peu, j'ai vu que c'était un des nombreux bâtiments en construction de l'université, qui n'allais pas tarder à être fini. Je n'aimerais vraiment pas être à la place des ouvriers de ce chantier, qui ont travaillé pendant des mois le jour et souvent la nuit, et qui voient leur oeuvre partir en fumée.

    Une demi-heure après, j'ai vu des photos sur l'intranet de Peking University : la fumée que l'on voyait est devenue feu, et on entend toujours les sirènes dans la rue. Mais, la vie continue, et on laisse les pompiers faire leur travail.

    Finalement, vers 10h-10h30, le feu est éteint, mais on peut imaginer l'intérieur du bâtiment en pierre. C'est là qu'étaient censés avoir lieu les matchs de ping-pong pendant les jeux olympiques l'an prochain. Vont-ils réparer cet immeuble ou en construire un nouveau ailleurs ? Je l'ignore. J'essaierai de me renseigner un peu plus tard. Pour l'instant, j'imagine que les discussions vont bon train entre les organisateurs des JO et les constructeurs.

    Construire des centaines d'infrastructures en si peu de temps est un vrai challenge pour la Chine, et elle ne veut pas que les autres pays sachent que ses constructions ne se font pas sans incidents. Un des étudiants m'a dit qu'il serait sûrement interdit de parler de ce qui c'est passé dans les médias. La Chine veut garder une bonne image, peut-être pour rassurer les futurs millions de visiteurs qu'ils seront bien accueillis, dans la plus grande sécurité...

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  • Comme je l'ai dit avant, le moyen de transport favoris des chinois est encore le vélo. Ils s'en servent pour transporter les hommes, le plus souvent des garçons portant une fille sur leur porte-bagage, mais aussi tout et n'importe quoi. Ce sont de véritables vélos-charettes comme on n'en voit pas (plus ?) en France.

    053b2c67e79dfe7223f8b49435ec70be.jpgIl y a tout d'abord les vendeurs en tout genre, notamment de fruits, qui stationnent le soir le long des routes pour profiter des nombreux passants. Si on se promène le matin (ou que l'on va à l'école ou travailler), on peut aussi voir des gens remplir leurs vélos-charettes de divers aliments devant la plupart des marchands de fruits et légumes. Ce sont sûrement des restaurateurs, vu la quantité...

    Moins lourd mais plus encombrant, nombreux sont ceux qui transportent des grandes quantités de bouteilles en plastique ou tout autre produit recyclable. En effet, les usines de recyclage paient les particuliers qui ramènent les déchets. Du coup, beaucoup de gens (surtout des travailleurs migrants et personnes agées) errent dans les rues, fouillent dans les poubelles publiques, ou vous prennent directement la bouteille vide des mains.

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    On peut aussi voir tout un tas de bric à brac sur le porte-bagage, j'ai vu plusieurs fois des pièces d'ordinateur : un écran ou une unité centrale vogant sur la route au milieu des bus, uniquement tenus par des tendeurs !

    Les chinois n'ont pas non plus peur du poids, les vélos-charettes peuvent transporter des meubles, et même une photocopieuse !!

    N'oublions pas aussi le vélo-ordures. Les employés passent régulièrement pour vider les poubelles publiques, recyclable et non-recyclable, tout ça à vélo bien sûr.
    L'invention du camion n'est peut-être pas si utile que ça finalement... Mais pensons qu'en plein hiver ou lors d'une tempête de sable, ce n'est pas toujours facile de tirer plusieurs fois son poids sur un vélo pas toujours de bonne qualité.

     


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  • Même s'ils sont de moins en moins de gens qui prennent le vélo à Pékin, les routes et les garages à vélos en sont encore remplies. 

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    Aujourd'hui, j'ai enfin osé prendre le vélo pour aller à l'université. En effet, il ne fait pas très chaud et le trajet sera supportable. J'avais un peu peur car juste à regarder les cyclistes du bus, on a pas envie d'être à leur place. Finalement, ça n'est pas si difficile, c'est même jouissif. En effet, les grandes rues sont dotées de pistes cyclables, mais qui n'ont rien à voir avec les pistes cyclables françaises : elles sont immenses et séparées des routes par des barrières. Mais elles sont si grandes qu'il faut parfois les partager avec les taxis ou les bus, et c'est là que ça devient sportif, vu le nombre de vélos qu'il peut y avoir...
    Quand on conduit il faut donc toujours faire attention à ce qu'il se passe autour de soi, mais comme tout le monde va lentement, c'est très sécurisant. La circulation en Chine est très dynamique : au lieu de s'arrêter, les gens ralentissent et tout est fluide. On peut passer à moins d'un mètre d'une voiture mais on sait qu'elle ne nous foncera pas dessus. Comme il y a des bus, voitures, vélos, piétons dans tous les sens, tout le monde est habitué à regarder partout et à faire avec, se frayant lentement un chemin quand c'est notre tour ou quand les autres sont arrêtés.
    Ce n'est pas facile de décrire tout ça, il faut le vivre, on a l'impression de faire partie d'une masse, un peu comme un banc de poissons. Il y a toujours quelqu'un qui va dans le même direction que vous, si vous n'osez pas traverser car le feu est rouge mais il y a des bouchons, vous finirez par le faire après avoir été doublé par une dizaine d'autres vélos...
    C'est donc agréable de faire du vélo à Pékin, mais la principale contrainte est la chaleur. Il ne vaut mieux pas sortir lors d'une belle journée. Je ne vais donc pas trop en abuser...

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  • Hier soir, nous sommes allés manger dans un restaurant néerlandais avec les gens du labo. Sur le chemin, nous sommes passé dans la zone où auront lieu les Jeux Olympiques l'an prochain. Le bus étant pris dans les embouteillages, j'ai pu bien admirer le paysage d'immeubles et de parcs en construction, c'est vraiment impressionnant.

    Forêts de tours en construction

    Nous sommes d'abord passés par un quartier où se succédaient des dizaines et dizaines d'immeubles en train d'être construits. Je n'ai jamais vu autant de grues et autant de tours en chantier au même endroit. Ca donnait l'impression d'être dans un jeu vidéo où l'on doit construire une ville de toutes pièces. C'est très différentes des villes d'Europes, ayant une longue histoire, et qui sont rénovées petit à petit. J'ignore ce qu'il y avait ici avant les débuts des travaux. Rien ? Des quartiers résidentiels avec des petites maisons ? Aucune idée...

     

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    Puis, nous sommes arrivés dans une zone où des milliers de tonnes de terre étaient entassés avant d'être utilisés pour créer comme un gigantesque parc. A droite et à gauche, des étendues d'arbres récemment plantés, ayant encore leurs tuteurs. Qu'est-ce qui va être construit ici ? Est-ce réellement destiné à être un parc ou des constructions vont suivre ? Pour le savoir revenez dans un an, quelques mois avant les JO... Au milieu de tout ce chantier, on peut voir un peu partout des bâtiments à deux étages temporaires, avec des chambres à un porte et une fenêtre, desquelles les vitres sont la plupart du temps cassées, remplacées ici et là par des journaux et divers papiers. Ce sont les habitations des milliers d'ouvriers travaillant de très tôt le matin à tard le soir (certains s'affairaient encore à la lumière d'une lampe, quand nous sommes revenus à 21h30). La plupart viennent de la campagne (民工), à la recherche d'un salaire complémentaire pour faire vivre leur famille restée là-bas. En effet, la surpopulation des campagnes en Chine fait que chaque famille possède une très petite surface à cultiver (0,5 ha en moyenne), insuffisante pour tirer des revenus suffisants à la survie des paysans.

    Le bus poursuit sa route et on change complètement de paysage : les quartiers déjà terminés. Le nord-est de Pékin est plein de surprises. Ici, les immeubles flambant neufs nous encerclent de toutes parts. On se croirait un peu à New York sauf que les routes sont plus larges, les immeubles d'un tout autre style, et il y a encore des bâtiments à moins de quatre étages. C'est donc beaucoup plus aéré mais aussi impressionnant car, sans monter dans une tour, on voit plus loin, ce qui donne une impression d'immensité, non pas verticale mais horizontale.

    A défaut d'aller vite, prendre le bus en heure de pointe permet de découvrir beaucoup de choses, on peut ainsi observer plus facilement les gens, le paysage. Prendre le temps pour mieux s'imprégner.

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  • A Pékin, les arbres sont remplis de poussière, issue de la pollution, mais aussi des sables venant du nord-ouest, transportés par les forts vents du printemps. J'ai aujourd'hui vu les personnes responsables de l'entretien des espaces verts laver les arbres au milieu de la grande route (Xueyuan Lu 学院路). C'est vraiment impressionnant de voir autant d'eau envoyée sur les arbres, comme s'ils essayaient d'éteindre un feu !

    Mais, je n'ai pu m'empêcher de penser que c'est quand même un gaspillage d'eau. D'autant plus que l'origine de la saleté est la sécheresse dans les régions voisines de Pékin.La gestion de l'eau doit vraiment être difficile, notamment avec l'élévation du niveau de vie des Chinois, et ainsi l'augmentation en flèche de la consommation d'eau.

     


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  • Les étrangers à l'université

    Hier, je me suis rendue au laboratoire pour rencontrer mon maître de stage et les étudiants. Une fille d'un autre labo est venue me demander si elle pouvait prendre une photo avec moi ! C'est impressionnant, je croyais qu'il y a avait beaucoup d'étudiants étrangers dans une des plus grandes et prestigieurses universités de Chine. On dirait qu'il y en a moins dans cette partie, puisque je suis dans le Département des Sciences de la Vie, et non dans les départements de Langues ou Civilsation. J'ai entendu dire qu'il y a deux autres étrangers dans le même bâtiment, mais je ne les ai pas encore croisés...

    Prendre le bus

    Tous les matins, je prends le bus pour me rendre au laboratoire, qui est à 15-30 min en bus de l'université des Mines où je loge maintenant. Le trajet en bus est d'une durée extrêmement variable, bien plus qu'en France où il y a des voies de bus. A Pékin, le trafic est complètement anarchique ! A chaque croisement, s'entremêlent voitures, bus, taxis, vélos, qui vont et viennent en tous sens, laissant bien peu de place aux piétons, qui du coup ne se gênent pas pour se frayer un chemin dans le moindre espace disponible. En s'asseyant à la fenêtre d'un bus, on peut ainsi assister à un vrai spectacle, au fourmillement des hommes et des véhicules.

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    L'objet "bus chinois" a aussi ses spécificités par rapport à nos bus français. Premièrement, la position des portes où l'on monte et descend dépend des bus, donc il faut faire très attention et bien regarder les flèches dessinées sur les vitres.

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    Mais, pour les étrangers, le bus à Pékin est une vraie aventure. En effet, les arrêts de bus ne sont pas dotés d'un plan des lignes complexe mais salvateur... Avec ses centaines de ligne de bus, le plan serait en effet illisible. La solution qu'ont trouvé les chinois est d'afficher pour chaque bus la liste des arrêts dans l'ordre. C'est bien, mais lorsque l'on ne connait pas la ville ni la localisation des choses, c'est quasiment impossible de s'y repérer, de savoir quel bus prendre, et dans quelle direction il va partir. Pour prendre le bus, il faut donc avoir étudié soigneusement une carte à l'avance pour savoir le nom d'où l'on va, et d'avoir la chance que ça soit suffisamment près pour qu'il y ait un bus direct. Sinon, c'est pareil, comment savoir quelle correspondance prendre ? Il y a toujours des chinois sympas pour nous indiquer l'itinéraire, mais par expérience, il vaut mieux s'en méfier...

    Et bien sûr, pour simplifier la chose, les arrêts sont écrits uniquement en caractères chinois, même pas en phonétique comme dans le métro. On comprend donc que les étrangers prennent de préférence le métro, ou alors le taxi, qui n'est vraiment pas cher par rapport à la France et au niveau de vie local. La preuve, les taxis sont très nombreux, et les chinois n'hésitent pas à le prendre non plus.

     


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