• b34c77f43caaaf92f078bf131feef49e.jpgCa y est, j'ai mon nouveau visa, qui me permet de rester en Chine jusqu'au 19 Décembre. Mais ça n'a pas été de la tarte... Pour demander un visa, ça paraît très simple, il faut seulement :

     

    - son passeport avec l'ancien visa,

    - le formulaire de demande de visa rempli,

    - une lettre de recommandation de mon laboratoire disant pourquoi je reste plus longtemps,

    - l'attestation de résidence à Pékin.

     

    Les trois premiers n'ont pas été un problème. Pour l'attestation de résidence, j'ai en fait appris à ce moment-là que j'étais censée l'avoir demandée dès mon arrivée à Pékin. C'est la règle pour tous les étrangers qui vivent en Chine ailleurs qu'à l'hôtel.

    Pour obtenir cette attestation, il faut aller au bureau de police du logement le plus proche, en compagnie de son propriétaire. Elle nous donne un papier qu'il faut amener à un autre bureau de police pour faire éditer le fameux papier officiel. Apparemment très simple. Mais tout est compliqué en Chine, surtout lorsqu'il s'agit de s'enregistrer.

    En effet, lorsque j'ai dit à ma propriétaire, qui n'habite pas là où je vis mais à l'autre bout de Pékin, que j'avais besoin qu'elle vienne, elle a rechigné. Non pas pour le déplacement obligé, mais parce que si je m'enregistre, il va falloir qu'elle paie les taxes de location. J'ai touché un point sensible... La plupart des gens qui louent de particulier à particulier ne vont pas s'enregistrer, juste pour ne pas avoir à payer ce fameux impôt. Or, les étrangers sont obligés de le faire dans les 24h après leur arrivée.

    Il a donc fallu discuter et accepter de payer nous même les taxes pour la faire venir. Une fois dans le bureau, les employés ont été sceptiques sur le fait qu'elle ne loue qu'une chambre sur les 4 alors qu'elle ne vit pas là. Poussée par son mari énervé, elle est reparti sans avoir fait les formalités d'enregistrement. Il nous fallait donc changer de logement si je voulais avoir le papier pour mon visa.

    Le problème est qu'une majorité de propriétaires sont eux aussi dans l'illégalité et ne veulent pas louer à des étrangers pour ne pas avoir de problèmes après. Pas facile donc de trouver un logement aussi bien et pratique que celui qu'on avait. Nous sommes rentrés le soir bredouilles, sans savoir quoi faire, se disant qu'on continuerait à chercher le lendemain.

    Le lendemain, donc, un employé du bureau de police est venu à l'improviste voir le logement. La propriétaire a eu peur et a changé d'avis. Mais ni elle ni les autres locataires ne voulaient payer. Il a fallu négocier qui payerait quoi. 300 yuan pour nous, 150 pour un autre couple et 50 pour le 3ème. Le 4ème locataire n'étant pas là, il ne s'enregistrera pas. Le reste des taxes serait payé par la propriétaire elle-même. Je précise que les contrats de location ont aussi été changés pour l'occasion. Le montant du loyer étant diminué et la durée de location seulement de deux mois. J'étais aussi censée être arrivée trois jours avant.

    Une fois de retour au bureau de police du logement, les employés étaient encore sceptiques parce que les loyers étaient un peu trop bas... Après une bonne demi-heure de discussion, ils sont tombés d'accord sur un prix : 1350 yuan de taxes. Enfin, on a le papier voulu, disant de quand à quand je reste habiter à cette adresse (la date de fin de mon visa).

    Arrivés à l'autre bureau de police, ceux-ci m'ont demandé pourquoi je n'ai pas été enregistrée avant. J'ai dit que je ne savais pas, ce qui est totalement vrai. Ils n'ont rien dit. Par contre, comme j'étais arrivée (sur le papier) le lundi à cette nouvelle adresse, et que je venais m'enregistrer le jeudi, je n'ai pas respecté la loi qui veut qu'on vienne dans les 24h. Tout ceci bien sûr à cause des négociations chinoises pour essayer de payer le moins possible... Du coup, une agent de police nous a fait aller dans une salle spéciale où ma propriétaire et moi avons dû signer un papier comme quoi nous avions enfreint la loi. J'ai dû recopier un texte (en chinois) qui disait que je reconnaissais avoir enfreint la loi et que je ne recommencerai plus. J'avais l'impression d'être à l'école et de recevoir une punition. En plus, il y avait un bon nombre de caractères que je ne connaissais pas, mais j'ai quand même compris le sens global et qu'à la fin, je disais comprendre le chinois et ne pas avoir besoin qu'on me traduise le texte... J'avais vraiment envie de rire de la situation mais vu la tête des policiers, je me suis retenue du mieux que j'ai pu.

    Sortis du poste de police, tout était en ordre. J'étais contente que ce soit fini et que je n'ai pas à changer de logement.

    J'ai ensuite fait ma demande de visa au bureau de la sécurité publique de Pékin (北京市公安局), mais j'ai eu le malheur de vouloir d'abord demander une confirmation que mon dossier était bon au bureau d'accueil. Un employé qui nous a répondu qu'il manquait un tampon des affaires étrangères de l'université où je fais mon stage. Voyant que l'employé insistait mais sans sembler s'intéresser vraiment à mon dossier, j'ai eu des doutes, mais Tong a pensé qu'il valait mieux retourner à l'université demander ce tampon.

    Une fois là-bas (à une heure de bus), l'université m'a dit ne pas pouvoir me mettre ce tampon car je ne suis pas étudiante, ce qui est vrai car je ne me suis pas inscrite, n'étant pas réellement étudiante mais stagiaires (et puis 1500$, il ne faut pas exagérer !). Je suis donc retournée au bureau de la sécurité publique (encore une heure de bus) et cette fois on va directement faire la demande. Aucun problème. C'est donc cet employé qui n'a pas essayé de comprendre que je n'étais pas étudiante mais que c'est un travail (stage, ça n'existe apparemment pas en Chine). Décidément, je n'ai plus trop confiance en les employés des administrations chinoises, ça dépend vraiment de sur qui on tombe.

    Une fois le visa récupéré, je suis allée sans aucun problème faire rallonger mon attestation de résidence. Les chinois me disent qu'à partir du moment où on paye, il n'y a plus de problème... Je comprends qu'ils veulent tous essayer d'échapper aux taxes, déjà qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais du coup, c'est ceux qui veulent tout faire dans les règles qui en pâtissent. Il faut vraiment vouloir être honnête !


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  • Vendredi soir, je suis allée voir une pièce de théatre à Pékin, dans la salle de spectacle de l'université de mon laboratoire. Je n'ai pas pu résisté à aller voir une pièce de Shakespeare par une troupe anglaise, pour la maudite somme de 8 €. J'ai pu inviter des amis chinois, après les avoir persuadés que c'était vraiment pas cher. En effet, pour une majorité d'étudiants chinois, 80 yuans, c'est beaucoup. L'étudiante avec qui je travaille dans le laboratoire reçoit 400 yuans tous les mois, plus une bourse de l'université à l'année. Mais tous les étudiants ne sont pas payés, loin de là. Par contre, ils ont tous une bourse de l'école et le prix du dortoir est à l'année et terriblement pas cher. La plupart ne peuvent donc pas se permettre d'aller au restaurant ou au cinéma. Ensuite, ce sont des choix (tous ont un téléphone portable).

    Cette pièce, The Taming Of The Shrew, est apparemment la plus connue des comédies de Shakespeare. Ne connaissant que très succintement le plus connu auteur anglais, j'ignorais qu'il avait écrit des comédies. Enfin, je suis allée voir mais je ne savais pas à quoi m'attendre. J'ai lu le début du scénario sur internet pour avoir une idée de l'histoire de peur de ne pas tout comprendre, vu que je ne suis pas bilingue, et que je ne maîtriserais pas les sous-titres chinois.

    En lisant l'histoire, j'ai trouvé que ça ressemblait cruellement aux pièces de Molière, avec des jeunes en âge de se c379458772d76cd6f303802ad140ef83.jpgmarier et les parents qui ne sont jamais d'accord, mais qui finissent toujours bien, avec des péripéties un peu tirées par les cheuveux. Finalement , la pièce jouée n'a rien à voir. Ils ont pris beaucoup de libertés par rapport au texte et c'est vraiment très drôle. Ils chantent souvent a capella entre les scènes et les jeux d'acteurs sont simplement géniaux. On rit du début à la fin, sur des mimiques qui ne sont pas forcément dans le texte original. Tout cela avec une réflexion sur le rôle que doit tenir une épouse face à son mari.

    Donc de l'humour, des couleurs, de la musique et de la réflexion. Je n'ai qu'une chose à dire, s'ils passent près de chez vous, allez les voir !


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  • Une étudiante de mon école qui est aussi à Pékin en stage fait un petit descritif de Shanghai. Elle y est elle aussi allée pendant les vacances nationales pour quelques jours. Nous avons fait les mêmes choses à quelques choses près. Allez voir ce qu'elle en dit ici.67cb610b8dad46ebff905cb05b2b2963.jpg

     

    Du coup je regrette qu'on ne soit pas allés voir le musée d'histoire de Shanghai. Je trouve qu'on a un peu manqué d'explications pendant nos visites. Finalement, un guide qui connaît, c'est pas mal... Les derniers jours, il n'a pas fait beau temps et nous n'avons pas fait grand chose. C'est un peu dommage. J'ai fini avec une vision mitigée de cette ville. Il faudra donc que j'y retourne un jour pour mieux voir ça, peut-être me documenter un peu aussi. A la prochaine !

     


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  • Mes parents arrivent demain et on va ensemble visiter Pékin et Shanghai. Je REVIENS AU PLUS TOT LE 8 OCTOBRE (je n'ai pas encore acheté le billet retour et apparemment ça n'est pas facile : ce sont les vacances nationales en Chine et tous les endroits sont remplis de touristes, tous les trains remplis)

    En Chine, un billet de train ne peut pas s'acheter à l'avance. Il faut aller dans la gare quelques jours avant et si on arrive trop tard il n'y en a plus. En fait, il y a beaucoup plus de gens qui veulent le prendre que de places. Comme disent tout le temps les chinois eux mêmes : "中国人太多了! " (Les chinois sont trop nombreux). Se rajoute à ça le fait que des gens achètent plein de billets d'un coup pour les revendre ensuite en faisant monter les enchères...

    Bref, mieux vaut ne pas aller là où tout le monde veut aller, au moment où tout le monde veut y aller. C'est raté pour cette fois...

    Alors, à dans un peu plus d'une semaine !

    Je vous montrerai les photos, Shanghai s'annonce très différente de Pékin. On va voir...

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  • 0807855e9ba9c6854820053a9a05c41e.jpgCa y est, le bâtiment commencé l'an dernier sous nos fenêtres est fini. Du coup ils en commencent un autre juste à côté.

     

     

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    C'est un dortoir pour les étudiants et il a été occupé dès la fin des travaux, rentrée oblige. Pour ceux qui ont été dérangés par le bruit la nuit l'an dernier, voici les photos du tout nouvel immeuble (cliquez pour agrandir).


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  • Ne pouvant écrire de commentaire sur mon propre blog du fait de la censure par le gouvernement chinois, je vais répondre ici au questions de Raymond.  

    ==> Combien de temps restes-tu là-bas ?

    Je suis en Chine pour un stage de 6 mois dans un laboratoire de biologie d'une grande université de Pékin. Je compte rentrer juste avant Noël, si j'arrive à prolonger mon visa pour deux semaines de plus.

    ==> Dans ton travail de labo quelle est la langue des rapports, protocoles etc..., l'anglais ou le chinois ?

    Les documents scientifiques que je lis sont tous en anglais, certains protocoles sont en chinois, mais comme je travaille avec une étudiante chinoise, elle m'explique en anglais ce qu'il faut faire. Je réécris ensuite le protocole en anglais sur mon cahier d'expériences. Le rapport que je dois écrire pour valider mon stage peut être en français ou en anglais, mais je pense le rédiger en anglais vu que mon maître de stage ne parle pas français.

    Sinon, pour les conversations simples avec les gens du labo, j'essaye de parler un peu chinois mais ce n'est pas toujours facile. Heureusement qu'il y en a quelques uns qui parlent bien anglais...

    Les étudiants chinois, eux, doivent publier un article scientifique afin d'avoir leur diplôme. Ils leur faut donc maîtriser l'anglais, au moins l'anglais scientifique. D'ailleurs, ils ont beaucoup plus de mal pour les phrases courantes...

    ==> Comment est fait le clavier d'ordinateur chinois ?

    En Chine, on utilise les claviers qwerty (anglais). D'où, au passage, ma difficulté d'écrire en français sur mon blog... En fait, un clavier comportant les 250 clés utilisées pour composer les caractères chinois ne serait vraiment pas pratique à utiliser. Les chinois doivent donc taper la phonétique du caractère voulu, puis choisir le bon caractère dans une grille :

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    Je ne sais pas si vous savez tous qu'à chaque caractère est associé une syllabe phonétique (avec un ton). On peut donc apprendre à parler chinois sans savoir écrire, juste en apprennant le code phonétique.

     

    ==> Est-ce que la Chine utilise le système métrique seulement ou bien, comme aux USA et en Angleterre, les anciennes unités sont toujours utilisées ?

    La Chine utilise encore ses unités anciennes, même si elle a créé des mots pour dire les unités du système métrique. Les unités les plus couramment utilisées sont le jin (斤), environ 500g, et le li (里), environ 500 m.

    Au passage, les chinois aiment l'unité 10 000 (万), qui représente l'éternité. Ainsi, leur façon de compter les grands nombres diffère de la notre. Pour dire "cent mille", les chinois disent "dix dix-mille" (十万). Ils ont aussi un nom pour 10 000x10 000, soit 100 millions (亿). Pour dire la population actuelle de la Chine, les européens diraient "1 milliard 300 millions", voire 1.3 milliard, mais les chinois diraient 13 亿 (13x100 millions).

     


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  • Ces deux dernières semaines, ma routine a un peu changé, d'où le fait que je n'ai pas trop écrit... Tong était dans le nord-ouest de la Chine, et la chinoise avec qui je travaille était rentrée dans sa famille. Du coup, j'en ai profité pour passer du temps avec les français qui viennent de rentrer en France. Mon appareil photo étant parti avec Tong, je n'ai pas pu vous montrer plus précisément mon environnement. Je vais me rattrapper ! Je viens de mettre à jour les albums photos, sur un site qui marche mieux... Vous pouvez aller voir.

    Samedi, nous sommes allés nous balader à la "mer arrière" (后海, ou Houhai), au bord de lacs dans le centre de Pékin. C'est en se balladant dans ces endroits qu'on se rend compte que la vie à Pékin peut être agréable. Il y a des arbres et espaces verts un peu partout, et les chinois en profitent bien. Si on se promène dans les parcs publics, on peut les voir faire tout un tas d'activités. A Houhai et dans les lacs autour, les gens pêchent, se promènent, font du Qigong, de la calligraphie, jouent à des jeux (mah-jong, jeux de cartes ou autres), se font masser, lisent, ou simplement se prélassent au bord de l'eau. Aux endroits où il n'y a pas de touristes, on a vraiment l'impression de voir la vie des simples gens... 

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    Photos de Houhai

     


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  • Ca y est, les élèves de première année de mon école sont arrivés à Pékin. Tout comme nous l'an dernier, ils viennent passer un mois ici pour améliorer leur chinois. Ils vont avoir cours de chinois tous les matins et activités, civilisation, visites ou temps libre l'après-midi. Le lundi, ils iront visiter les grands lieux touristiques de la ville (la cité interdite, le palais d'été, la grande muraille, les collines parfumées). J'ai été invitée au banquet de bienvenue cette année. Encore un repas comme les chinois les aiment... J'avais d'ailleurs déjà bien mangé le midi, au restaurant avec les gens de mon laboratoire, une espèce de fondue au poisson.

    Le principe est simple, on fait cuire un poisson entier immergé dans une sauce, puis le plat est posé au milieu de la table. On mange le poisson (avec les baguettes, bien sûr!) mais aussi tout un tas d'aliments, coupés en morceaux, que l'on fait cuire dans l'eau (ou plutôt l'huile) du poisson : pommes de terre, tofu, nouilles, tranches de porc, salade verte et autres aliments non identifiés.

    On dirait que les chinois aiment les fondues. L'an dernier, on avait expérimenté la fondue mongole (on mélange aussi tout ce que l'on veut dans la même eau) et une fondue où on fait cuire des mini-raviolis dans une soupe.


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  • Le week-end, j'ai l'habitude d'aller faire du badminton dans l'université des langues, juste à coté de là où je loges. Dimanche soir, il y avait beaucoup de monde et nous avons dû partager le terrain et jouer à quatre avec des chinois. Ce n'est qu'après deux heures de jeu que je me suis rendue compte qu'ils savaient parler français ! Ca fait quatre mois qu'ils sont ici pour l'apprendre. A y repenser, c'est finalement logique de trouver des gens qui apprennent le français dans l'université des langues de la capitale...8ad1c0054f81fbc0ce596dd764d8908f.jpg

    Nous avons prévu de rejouer ensemble la prochaine fois. Comme ça je vais pouvoir parler un peu français. Mais en fait, comme j'écris souvent des e-mails ou sur mon blog, et que j'apprends le chinois avec un livre français, je n'ai pas du tout l'impression d'oublier ma langue maternelle. Et puis presque tous les chinois que je connais veulent apprendre un peu de français, alors je m'essaie à leur apprendre quelques mots. C'est assez amusant et ça fait beaucoup réfléchir sur les particularités de notre langue.

     


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  • Je commence à bien m'habituer à la vie de laboratoire, même si ce n'est pas trop intensif. En fait, mon travail consiste à aider une étudiante dans ses expériences sur la stérilité d'une variété de blé sensible à la baisse de température. Du coup, je peux faire les expériences malgré mes lacunes énormes. J'apprends les techniques avec elle et je l'aide un peu pour la théorie et les calculs.

    En ce moment, nous sommes en train d'essayer de localiser une hormone des plantes (ABA, ceux qui ont fait la prépa se rappellent...) à l'aide d'anticorps. Pour l'instant, les résultats ne sont pas très bons, mais on pense changer de technique… Comme l'expérience dure plus de 8h, nous ne pouvons pas la faire tous les jours. Lorsqu'on ne manipule pas, ou entre deux manipulations (ce qui peut aller jusqu'à 2h), on écrit le protocole et les résultats, commande des produits, etc. Mais ça ne rempli pas du tout les 7h par jour. Je passe donc pas mal de temps à discuter avec les étudiants, à travailler un peu mon chinois, ou à aller sur Internet (quand il marche !). La vie de labo n'est donc pas très stressante, sauf lorsqu'on a des publications scientifiques en anglais à lire et résumer.

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    A part les étudiants et les professeurs, il y a toujours du monde qui passe dans le laboratoire. Une femme de ménage est présente à plein temps dans les 5 salles du labo, qui est donc toujours propre. Mais elle aussi a pas mal de temps libre à errer et discuter par-ci par-là. En plus, des gens apparaissent régulièrement sur les pas de portes, pour livrer du matériel, des documents, changer l'eau du distributeur, amener des bidons d'eau distillée ou même amener des cadeaux des entreprises de matériel pour nous remercier de notre fidélité. Ils ressemblent vraiment à des livreurs de pizza, ça fait un drôle d'effet.

    Même si c'est un peu calme, on y sent toujours grouiller la vie, comme partout en Chine...

     

     


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  • On est fin juin, il commence à y avoir des étrangers partout. Pas seulement des touristes, mais surtout des étudiants, profitans sûrement des vacances scolaires pour venir étudier le chinois dans le pays.

    Dans la cantine de l'université, j'ai vu des américains et des coréens.

    Avant, c'était très rare de croiser des "non-chinois". Maintenant, je me sens moins seule, mais en même temps moins extraordinaire ;-)

     


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  • Aujourd'hui, j'ai croisé le caméraman de l'an dernier, qui nous avait suivi partout pendant un mois...

    Il ne m'a pas reconnue, mais moi, si  ;-)

     


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  • J'habite au 4ème étage d'un immeuble de 5 étages. En Chine, le comptage des étages commence au rez-de-chaussée, donc le 4ème étage correspond au 3ème en France. 

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    Malgré l'aspect toujours un peu délabré des universités chinoises, j'aime beaucoup les alentours de mon logement. C'est très calme (à part quand on refait la route juste en bas de chez vous mais ça y est ils ont fini) et sûr. Dans la cour entre les deux immeubles, sont plantés des platanes sous lesquels les gens garent leurs voitures. En effet, ce sont surtout des professeurs ou anciens professeurs qui habitent là. Les étudiants logent dans les nombreuses résidences universitaires, que l'on peut plutôt appeler "dortoirs". Ils sont de 4 à 8 personnes par chambre, et même si c'est un peu petit, c'est en fait très convivial. L'espace dans les résidences étant réduit, les étudiants chinois ont l'habitude de travailler dans des salles d'études, équipées ou non d'ordinateurs, ou à la bibliothèque. Dans l'université, il y a aussi des douches communes, pour ceux qui n'en n'ont pas dans leur bâtiment, et une salle où aller chercher l'eau bouillante (l'eau du robinet n'est pas potable) dans leurs grands thermos (qui peuvent garder l'eau chaude pendant plusieurs jours!).

    En bas de chez moi, donc, j'aime m'asseoir sur le rebord du massif de fleurs (très peu fourni, ça n'a rien à voir avec les massifs en France) et lire en profitant du vent et de la relative douceur de la fin d'après-midi. C'est aussi à ce moment-là que les personnes âgées se regroupent pour discuter, toujours avec le sourire (ce n'est pas une exagération que de dire que les chinois rient tout le temps, c'est vraiment très agréable).  J'ai envie de leur parler mais mon chinois ne me permet pas d'entretenir une conversation élaborée, si ce n'est sur d'où je viens, ce que je fais et les choses simples de la vie courante. Finalement, peut-être que c'est suffisant, mais je n'ose pas... Un jour, sûrement, je me jetterai à l'eau, quand j'aurais amélioré ma compréhension orale.

     


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  • L'air conditionné 

    A Pékin, ce n'est pas encore le plein été, mais il fait déjà une chaleur bien estivale pour nous petits Europées... En cemoment, on tourne autour de 35°C. l'après-midi. Il parait qu'il ne fait pas si chaud tous les ans à cette époque, je l'espère bien, sinon, je vais bouillir cet été. Mais au moins, c'est une chaleur sèche, avec un beau ciel bleu et un soleil qui tape. Car j'avais eu plus de mal à supporter la chaleur humide du mois de juillet l'an dernier, avec un ciel toujours nuageux, mais un air suffoquant.

    Donc, avec la chaleur de l'été, la quasi totalité des bâtiments sont équipés de climatisation, sauf bien sûr notre logement..... Dans le laboratoire de l'université, il est réglé sur 18°C, alors que dehors il fait plus de 30°C ! J'ai du mal à supporter la différence de température, et j'ai déjà la crève ! J'espère que je vais m'y habituer à force, car je n'ai pas l'impression qu'ils vont accepter de baisser la clim juste pour moi. Finalement, c'est aussi bien d'avoir simplement un ventilateur dans l'appart.

    Les cantines universitaires

    L'université de Pékin est très grande, et possède donc plusieurs cantines. J'ai déjà mangé dans 3 cantines différentes. Elles marchent avec des buffets où l'on prend ce qu'on veut, et chacune a une diversité de plats énorme. Il y a toutes sortes de viandes, de légumes, de pâtes, de riz, de pains fourrés, de soupes, de brochettes.... Il est donc possible de trouver quelque chose à son goût, mais COMMENT CHOISIR ?? J'essaie un peu tout pour commencer.

    En comparaison de la cantine de l'université des Mines où l'on mangeait l'an dernier, ça n'a rien à voir. Ici, tout est plus grand, souvent sur 2 étages, et les plats sont vraiment meilleurs (mais plus chers ^^). Les élèves sont très nombreux et il est difficile de trouver une place assise. D'ailleurs, il vaut mieux y aller tôt le midi pour être sûr d'avoir encore un choix suffisant, car il y a des plats dont ils ne font qu'une certaine quantité. Aux retardataires de prendre les restes... Les chinois du labo où je suis y vont en général entre 11h et 11h30, et entre 17h et 18h le soir. J'ai l'impression qu'ils mangent en plus petite quantité qu'en France, mais plus répartis dans la journée.

    On peut aussi y prendre le petit déjeuner, si on se lève avant 7h30. C'est vraiment différent du petit déjeuner français, mais il y a toujours du choix : des œufs durs, sur le plat ou dans du pain, des légumes salés, diverses soupes (maïs, soja, légumes et œuf) et enfin toutes sortes de pâtisseries, sucrées ou salées, généralement frites, enrobées de graines de sésame, fourrées au sucre roux ou à la pate de haricot rouge. Une spécificité du petit déjeuner chinois : il est très bourratif... Mais attention, ne pas trop manger car le déjeuner sera à ...11h !

    Le train-train quotidien

    Bien que ce ne soit que mon 4ème jour de stage, une petite routine commence à s'installer. Je vous donne ici un petit aperçu d'une journée passé au labo de biologie :

    7h00 : lever
    7h45 : petit déjeuné à la cantine de l'université des Mines
    8h10 : marche 5 minutes pour aller prendre le bus, direction l'université de Pékin
    9h00 : début du travail au labo (enfin, pour l'instant, je ne fais qu'observer et discuter avec les gens, mais je vais bientôt devoir mettre la main à la pâte)
    11h15 : déjeuner, suivie d'une petite sieste (chaleur oblige !), comme les chinois en ont l'habitude (assis au bureau la tête sur les bras croisés)
    13h30 : reprise des hostilités
    17h-17h30 : retour chez nous à l'université des Mines, alors que les autres étudiants vont manger puis reprendre leurs expériences, des fois jusqu'à très tard la nuit... Comme je suis VIP au labo, je peux rentrer tôt et faire ce que je veux, à savoir me reposer, faire les courses, cuisiner, et surtout ... travailler le chinois ! Car il faut bien que je progresse un peu dans cette langue, pour faciliter la vie quotidienne et la communication avec les autres membres du labo, dont l'anglais n'est pas terrible... Au moins, j'ai la chance que Dong parle assez bien anglais, on arrive à communiquer sans problème.

    Pour l'instant, je n'ai pas grand-chose à faire au labo, je devrai bientôt travailler avec deux étudiantes sur l'immunolocalisation de l'acide abscissique dans les étamines du blé. Je dois d'abord comprendre ce qu'elles font et apprendre les techniques avant de pouvoir élaborer un protocole moi-même. Finalement, les études que j'ai suivies sont très théoriques, mais ça me permet de comprendre le principe des expériences, ensuite, la technique n'est qu'une question de pratique, qui s'apprend avec le temps... enfin, j'espère ! Le plus difficile est d'imaginer quelles expériences réaliser quand on est face à un problème... Heureusement que les professeurs sont là pour nous aider.


    Photo Labo

    Département des Sciences de la Vie (Université de Pékin)
    北大的生命科学学院


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  • Arrivée et recherche de logement

    Ca y est, je suis arrivée à Pékin hier midi, fatiguée mais le voyage s'est bien passé. J'ai donc commencé à chercher un logement. Oui, ça paraît fou de partir pour 6 mois en Chine sans avoir de logement prévu, mais je connais des gens sur place pour m'aider, et je ne voulais pas louer un appartement sans l'avoir vu avant. Aujourd'hui, nous n'avons pas trouvé notre bonheur, ce sera donc l'hôtel pour commencer...

    On espère trouver une chambre entre l'univeristé de Dong (université des Mines 矿大) et la mienne (université de Pékin 北大), et où je pourrai cuisiner, car je ne sais pas combien de temps je pourrai supporter la cuisine chinoise à tous les repas. Ce que j'ai mangé ce midi à la cantine n'égalait pas le dixieme de ce que mes amis chinois cuisinaient pour nous à Paris, dans la Cité Universitaire Internationale... Je sens que ça va être dur !

    Fatiguée

    Mon stage commence demain matin, lundi. J'espère que j'aurai récupéré d'ici-là. Je suis crevée d'avoir passé la journée à chercher un logement, un nouveau téléphone, de quoi aller sur internet, de quoi manger... C'est toujours comme ça quand on arrive dans un nouvel endroit pour y vivre un certain temps. Il faut tout refaire, se réadapter, mais c'est fatigant de commencer dès la sortie de l'avion. Ca ira mieux dans quelques jours.

    Souvenirs et travaux

    L'université des Mines et ses alentours ressemblent en tout point à mes souvenirs. J'y suis venue en 2006 pour un séjour culturel et linguistique d'un mois. Rien n'a changé, à part quelques travaux par-ci, par là. En Chine, tout est toujours en mouvement, et d'autant plus qu'on est un peu plus d'un an avant les Jeux Olympiques de 2008... Il faudra que j'aille voir un peu dans le centre, si les choses ont changé.


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