• Hier soir, nous sommes allés manger dans un restaurant néerlandais avec les gens du labo. Sur le chemin, nous sommes passé dans la zone où auront lieu les Jeux Olympiques l'an prochain. Le bus étant pris dans les embouteillages, j'ai pu bien admirer le paysage d'immeubles et de parcs en construction, c'est vraiment impressionnant.

    Forêts de tours en construction

    Nous sommes d'abord passés par un quartier où se succédaient des dizaines et dizaines d'immeubles en train d'être construits. Je n'ai jamais vu autant de grues et autant de tours en chantier au même endroit. Ca donnait l'impression d'être dans un jeu vidéo où l'on doit construire une ville de toutes pièces. C'est très différentes des villes d'Europes, ayant une longue histoire, et qui sont rénovées petit à petit. J'ignore ce qu'il y avait ici avant les débuts des travaux. Rien ? Des quartiers résidentiels avec des petites maisons ? Aucune idée...

     

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    Puis, nous sommes arrivés dans une zone où des milliers de tonnes de terre étaient entassés avant d'être utilisés pour créer comme un gigantesque parc. A droite et à gauche, des étendues d'arbres récemment plantés, ayant encore leurs tuteurs. Qu'est-ce qui va être construit ici ? Est-ce réellement destiné à être un parc ou des constructions vont suivre ? Pour le savoir revenez dans un an, quelques mois avant les JO... Au milieu de tout ce chantier, on peut voir un peu partout des bâtiments à deux étages temporaires, avec des chambres à un porte et une fenêtre, desquelles les vitres sont la plupart du temps cassées, remplacées ici et là par des journaux et divers papiers. Ce sont les habitations des milliers d'ouvriers travaillant de très tôt le matin à tard le soir (certains s'affairaient encore à la lumière d'une lampe, quand nous sommes revenus à 21h30). La plupart viennent de la campagne (民工), à la recherche d'un salaire complémentaire pour faire vivre leur famille restée là-bas. En effet, la surpopulation des campagnes en Chine fait que chaque famille possède une très petite surface à cultiver (0,5 ha en moyenne), insuffisante pour tirer des revenus suffisants à la survie des paysans.

    Le bus poursuit sa route et on change complètement de paysage : les quartiers déjà terminés. Le nord-est de Pékin est plein de surprises. Ici, les immeubles flambant neufs nous encerclent de toutes parts. On se croirait un peu à New York sauf que les routes sont plus larges, les immeubles d'un tout autre style, et il y a encore des bâtiments à moins de quatre étages. C'est donc beaucoup plus aéré mais aussi impressionnant car, sans monter dans une tour, on voit plus loin, ce qui donne une impression d'immensité, non pas verticale mais horizontale.

    A défaut d'aller vite, prendre le bus en heure de pointe permet de découvrir beaucoup de choses, on peut ainsi observer plus facilement les gens, le paysage. Prendre le temps pour mieux s'imprégner.

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  • Les étudiants chinois adorent se réunir autour d'une table bien remplie, dès qu'une occasion se présente (fin d'année, mariage d'un camarade, anniversaire, etc.). Ils réservent alors une salle dans un restaurant pour manger tous ensemble. Plus ils sont nombreux et mieux c'est. Dans ces salles, il n'y a que la place d'une table ronde et des chaises autour, sans fenêtres mais avec la climatisation, et des tableaux ou calligraphies sur les murs.

    Une fois tout le monde arrivé, ils commandent un grand nombre de plats (au moins un plat par personne) qui seront déposés sur un plateau tournant prenant quasiment toute la largeur de la table.

     

    Table repas

     

    Ensuite, chacun mange directement dans les plats avec les baguettes, ce qui nécessite une bonne maîtrise pour ne pas en mettre partout. L'avantage et que l'on peut goûter plein de plats, pas comme dans les restaurants français où chacun choisit et ne mange qu'un plat (éventuellement aussi une entrée et un dessert).

    En été, les gens amènent avec eux au restaurant une pastèque, des boissons ou un gâteau à la crème pour fêter un anniversaire (j'en ai vu un finir sur les murs après une bataille de gâteau... quel gâchis !).

    Les spécialités culinaires de la Chine du nord-est sont salées, celles du centre plutôt sucrées, celles du sud-ouest très pimentées (comme dans le Sichuan). Pour les non-amateurs de cuisine épicée, il vous faudra apprendre à reconnaître les piments dans un plat (entiers ou en morceaux), et aussi à demander si le plat est épicé ou non (辣不辣ce qui donne en phonétique approximative : "la pou la ?"). Mais méfiez-vous, quand un chinois dit "pas épicé", ça peut vouloir dire "pas très épicé", et notre appréciation du piment est parfois très différente !!


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  • A Pékin, les arbres sont remplis de poussière, issue de la pollution, mais aussi des sables venant du nord-ouest, transportés par les forts vents du printemps. J'ai aujourd'hui vu les personnes responsables de l'entretien des espaces verts laver les arbres au milieu de la grande route (Xueyuan Lu 学院路). C'est vraiment impressionnant de voir autant d'eau envoyée sur les arbres, comme s'ils essayaient d'éteindre un feu !

    Mais, je n'ai pu m'empêcher de penser que c'est quand même un gaspillage d'eau. D'autant plus que l'origine de la saleté est la sécheresse dans les régions voisines de Pékin.La gestion de l'eau doit vraiment être difficile, notamment avec l'élévation du niveau de vie des Chinois, et ainsi l'augmentation en flèche de la consommation d'eau.

     


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  • L'air conditionné 

    A Pékin, ce n'est pas encore le plein été, mais il fait déjà une chaleur bien estivale pour nous petits Europées... En cemoment, on tourne autour de 35°C. l'après-midi. Il parait qu'il ne fait pas si chaud tous les ans à cette époque, je l'espère bien, sinon, je vais bouillir cet été. Mais au moins, c'est une chaleur sèche, avec un beau ciel bleu et un soleil qui tape. Car j'avais eu plus de mal à supporter la chaleur humide du mois de juillet l'an dernier, avec un ciel toujours nuageux, mais un air suffoquant.

    Donc, avec la chaleur de l'été, la quasi totalité des bâtiments sont équipés de climatisation, sauf bien sûr notre logement..... Dans le laboratoire de l'université, il est réglé sur 18°C, alors que dehors il fait plus de 30°C ! J'ai du mal à supporter la différence de température, et j'ai déjà la crève ! J'espère que je vais m'y habituer à force, car je n'ai pas l'impression qu'ils vont accepter de baisser la clim juste pour moi. Finalement, c'est aussi bien d'avoir simplement un ventilateur dans l'appart.

    Les cantines universitaires

    L'université de Pékin est très grande, et possède donc plusieurs cantines. J'ai déjà mangé dans 3 cantines différentes. Elles marchent avec des buffets où l'on prend ce qu'on veut, et chacune a une diversité de plats énorme. Il y a toutes sortes de viandes, de légumes, de pâtes, de riz, de pains fourrés, de soupes, de brochettes.... Il est donc possible de trouver quelque chose à son goût, mais COMMENT CHOISIR ?? J'essaie un peu tout pour commencer.

    En comparaison de la cantine de l'université des Mines où l'on mangeait l'an dernier, ça n'a rien à voir. Ici, tout est plus grand, souvent sur 2 étages, et les plats sont vraiment meilleurs (mais plus chers ^^). Les élèves sont très nombreux et il est difficile de trouver une place assise. D'ailleurs, il vaut mieux y aller tôt le midi pour être sûr d'avoir encore un choix suffisant, car il y a des plats dont ils ne font qu'une certaine quantité. Aux retardataires de prendre les restes... Les chinois du labo où je suis y vont en général entre 11h et 11h30, et entre 17h et 18h le soir. J'ai l'impression qu'ils mangent en plus petite quantité qu'en France, mais plus répartis dans la journée.

    On peut aussi y prendre le petit déjeuner, si on se lève avant 7h30. C'est vraiment différent du petit déjeuner français, mais il y a toujours du choix : des œufs durs, sur le plat ou dans du pain, des légumes salés, diverses soupes (maïs, soja, légumes et œuf) et enfin toutes sortes de pâtisseries, sucrées ou salées, généralement frites, enrobées de graines de sésame, fourrées au sucre roux ou à la pate de haricot rouge. Une spécificité du petit déjeuner chinois : il est très bourratif... Mais attention, ne pas trop manger car le déjeuner sera à ...11h !

    Le train-train quotidien

    Bien que ce ne soit que mon 4ème jour de stage, une petite routine commence à s'installer. Je vous donne ici un petit aperçu d'une journée passé au labo de biologie :

    7h00 : lever
    7h45 : petit déjeuné à la cantine de l'université des Mines
    8h10 : marche 5 minutes pour aller prendre le bus, direction l'université de Pékin
    9h00 : début du travail au labo (enfin, pour l'instant, je ne fais qu'observer et discuter avec les gens, mais je vais bientôt devoir mettre la main à la pâte)
    11h15 : déjeuner, suivie d'une petite sieste (chaleur oblige !), comme les chinois en ont l'habitude (assis au bureau la tête sur les bras croisés)
    13h30 : reprise des hostilités
    17h-17h30 : retour chez nous à l'université des Mines, alors que les autres étudiants vont manger puis reprendre leurs expériences, des fois jusqu'à très tard la nuit... Comme je suis VIP au labo, je peux rentrer tôt et faire ce que je veux, à savoir me reposer, faire les courses, cuisiner, et surtout ... travailler le chinois ! Car il faut bien que je progresse un peu dans cette langue, pour faciliter la vie quotidienne et la communication avec les autres membres du labo, dont l'anglais n'est pas terrible... Au moins, j'ai la chance que Dong parle assez bien anglais, on arrive à communiquer sans problème.

    Pour l'instant, je n'ai pas grand-chose à faire au labo, je devrai bientôt travailler avec deux étudiantes sur l'immunolocalisation de l'acide abscissique dans les étamines du blé. Je dois d'abord comprendre ce qu'elles font et apprendre les techniques avant de pouvoir élaborer un protocole moi-même. Finalement, les études que j'ai suivies sont très théoriques, mais ça me permet de comprendre le principe des expériences, ensuite, la technique n'est qu'une question de pratique, qui s'apprend avec le temps... enfin, j'espère ! Le plus difficile est d'imaginer quelles expériences réaliser quand on est face à un problème... Heureusement que les professeurs sont là pour nous aider.


    Photo Labo

    Département des Sciences de la Vie (Université de Pékin)
    北大的生命科学学院


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  • Les étrangers à l'université

    Hier, je me suis rendue au laboratoire pour rencontrer mon maître de stage et les étudiants. Une fille d'un autre labo est venue me demander si elle pouvait prendre une photo avec moi ! C'est impressionnant, je croyais qu'il y a avait beaucoup d'étudiants étrangers dans une des plus grandes et prestigieurses universités de Chine. On dirait qu'il y en a moins dans cette partie, puisque je suis dans le Département des Sciences de la Vie, et non dans les départements de Langues ou Civilsation. J'ai entendu dire qu'il y a deux autres étrangers dans le même bâtiment, mais je ne les ai pas encore croisés...

    Prendre le bus

    Tous les matins, je prends le bus pour me rendre au laboratoire, qui est à 15-30 min en bus de l'université des Mines où je loge maintenant. Le trajet en bus est d'une durée extrêmement variable, bien plus qu'en France où il y a des voies de bus. A Pékin, le trafic est complètement anarchique ! A chaque croisement, s'entremêlent voitures, bus, taxis, vélos, qui vont et viennent en tous sens, laissant bien peu de place aux piétons, qui du coup ne se gênent pas pour se frayer un chemin dans le moindre espace disponible. En s'asseyant à la fenêtre d'un bus, on peut ainsi assister à un vrai spectacle, au fourmillement des hommes et des véhicules.

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    L'objet "bus chinois" a aussi ses spécificités par rapport à nos bus français. Premièrement, la position des portes où l'on monte et descend dépend des bus, donc il faut faire très attention et bien regarder les flèches dessinées sur les vitres.

    02c6cca5c9053246a92438281c8aa3e6.jpgDe plus, dans chaque bus, ce n'est pas le conducteur qui vend les billets, mais une ou deux personnes à l'intérieur du bus (il y a un mot en anglais pour les désigner : "conductor"). Ils sont dans des petites cases réservées pour eux, et vérifient que chaque personne qui monte achète bien un ticket, ou passe sa carte devant la machine. Le reste du temps, ils crient à tout va, sur les passagers pour les faire avancer vers le fond, ou bien dehors aux vélos qui bloquent le passage lors dans les croisements. S'il y a très peu de passagers et un traffic calme, il n'est pas rare qu'ils dorment entre les arrêts.

    Mais, pour les étrangers, le bus à Pékin est une vraie aventure. En effet, les arrêts de bus ne sont pas dotés d'un plan des lignes complexe mais salvateur... Avec ses centaines de ligne de bus, le plan serait en effet illisible. La solution qu'ont trouvé les chinois est d'afficher pour chaque bus la liste des arrêts dans l'ordre. C'est bien, mais lorsque l'on ne connait pas la ville ni la localisation des choses, c'est quasiment impossible de s'y repérer, de savoir quel bus prendre, et dans quelle direction il va partir. Pour prendre le bus, il faut donc avoir étudié soigneusement une carte à l'avance pour savoir le nom d'où l'on va, et d'avoir la chance que ça soit suffisamment près pour qu'il y ait un bus direct. Sinon, c'est pareil, comment savoir quelle correspondance prendre ? Il y a toujours des chinois sympas pour nous indiquer l'itinéraire, mais par expérience, il vaut mieux s'en méfier...

    Et bien sûr, pour simplifier la chose, les arrêts sont écrits uniquement en caractères chinois, même pas en phonétique comme dans le métro. On comprend donc que les étrangers prennent de préférence le métro, ou alors le taxi, qui n'est vraiment pas cher par rapport à la France et au niveau de vie local. La preuve, les taxis sont très nombreux, et les chinois n'hésitent pas à le prendre non plus.

     


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  • Arrivée et recherche de logement

    Ca y est, je suis arrivée à Pékin hier midi, fatiguée mais le voyage s'est bien passé. J'ai donc commencé à chercher un logement. Oui, ça paraît fou de partir pour 6 mois en Chine sans avoir de logement prévu, mais je connais des gens sur place pour m'aider, et je ne voulais pas louer un appartement sans l'avoir vu avant. Aujourd'hui, nous n'avons pas trouvé notre bonheur, ce sera donc l'hôtel pour commencer...

    On espère trouver une chambre entre l'univeristé de Dong (université des Mines 矿大) et la mienne (université de Pékin 北大), et où je pourrai cuisiner, car je ne sais pas combien de temps je pourrai supporter la cuisine chinoise à tous les repas. Ce que j'ai mangé ce midi à la cantine n'égalait pas le dixieme de ce que mes amis chinois cuisinaient pour nous à Paris, dans la Cité Universitaire Internationale... Je sens que ça va être dur !

    Fatiguée

    Mon stage commence demain matin, lundi. J'espère que j'aurai récupéré d'ici-là. Je suis crevée d'avoir passé la journée à chercher un logement, un nouveau téléphone, de quoi aller sur internet, de quoi manger... C'est toujours comme ça quand on arrive dans un nouvel endroit pour y vivre un certain temps. Il faut tout refaire, se réadapter, mais c'est fatigant de commencer dès la sortie de l'avion. Ca ira mieux dans quelques jours.

    Souvenirs et travaux

    L'université des Mines et ses alentours ressemblent en tout point à mes souvenirs. J'y suis venue en 2006 pour un séjour culturel et linguistique d'un mois. Rien n'a changé, à part quelques travaux par-ci, par là. En Chine, tout est toujours en mouvement, et d'autant plus qu'on est un peu plus d'un an avant les Jeux Olympiques de 2008... Il faudra que j'aille voir un peu dans le centre, si les choses ont changé.


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